Toshinori Takase

On le dit calme. On le dit réfléchit. On le dit intelligent. On le dit respectueux. On le dit sérieux. On le dit travailleur. On le dit studieux. On le dit patient. On l’idéalise. On le pense meilleur que d’autres. On compare les autres à lui. On parle en bien de lui. Lui, le jeune homme de bonne famille. Celui qui fait toujours bonne figure envers autrui. On le jalouse. On le critique. On l’apprécie. On le méprise. On le met toujours sur un piedestale, mais est-il réellement ce qu’il semble être ? Est-il réellement l’homme parfait ? L’enfant que tout parent aimerait avoir ? Celui avec qui on veut se lier d’amitié. Celui qu’on souhaite approcher mais qu’on n’ose pas par timidité. Il peut semblait froid, distant, inexpressif. Il peut paraître arrogant, hautain, trop fier de lui. Il peut sembler étrange, venu d’une autre planète, sans coeur. Il n’exprime jamais ses sentiments, encore moins ceux qu’on qualifie d’amour. Il ne s’embête pas de paroles futiles. Il ne s’embête pas de relation inintéressante. Il puise dans chaque être ce qu’il a besoin mais en réalité, l’enfant parfait cache également l’enfant égoïste et manipulateur. Manipulateur ? Oui, certains le qualifient ainsi, d’autres de beau parleur. Il est difficile à cerner, il semble posséder plusieurs facettes, celle qu’il montre à la société et celle qu’il montre en privé. De l’homme attentionné il devient celui usant de violence lorsqu’il est énervé. Impulsif, rancunier, il est loin d’être l’être que tous semblent croire et voir. Sous son masque d’indifférence et de sérieux, il cache l’enfant capricieux qui souhaite avoir tout ce qu’il veut. Probablement est-ce parce qu’il est enfant unique. Probablement est-ce parce qu’il a toujours eu tout ce qu’il souhaitait au cours de sa vie. Probablement est-ce juste parce qu’il aime se jouer des autres. Même ses proches sont incapables de le comprendre. Même ses proches sont incapables de voir celui qu’il est véritablement. Qui est-il ? Un homme qui s’irrite facilement, qui se lasse, qui déteste être dérangé pour rien, être réveillé. Celui qui n’aime pas qu’on le lâche, qu’on l'abandonne sans qu’il n’en ai donné l’autorisation. Parfois vicieux. Parfois sadique. Parfois tendre. Difficile de savoir sur quel pied dansé avec lui mais tout cela, vous le découvrirez en l’approchant...

Il est grand pour un japonais, direz-vous. Il tient cela de son père, un américain de grande taille. Géant dans la cours des récrées, il se faisait emmerder par ceux qu’il côtoyait. Gamins stupides, mais il les ignorait, il n’en avait que faire de ces gamins similaire à de la racaille. Il a appris à grandir ainsi, différent des autres, rejeté par certains, aimé par d’autres. Et oui, il est grand, notre jeune homme, pas moins d’un mètre quatre-vingt-cinq alors, imaginez-vous lorsqu’il vivait au Japon, les regards étranges qu’on pouvaient lui lancé. Ah en tout cas, les clubs de sport, il en a fait ! Tous venaient le voir pour qu’il entre dans leur club. Des sports il en a pratiqué, sculptant son corps sans pour autant aller dans l'excès de ces mecs qui aiment avoir des muscles visibles à travers les vêtements. Ce genre de mec qui ont besoin de cela pour se sentir viril, puissant, alors qu’ils ne sont que des larves finalement sans rien dans le pantalon. Oui il est grand, il est svelte mais légèrement musclé, là où il faut, de façon proportionnée. Il en fait baver, des demoiselles, des hommes aussi d’ailleurs, mais il s’en fiche, lui il ne prend que ce qui l’intéresse. La beauté n’est qu’une image, au même titre que les expressions qu’il affiche face aux autres. Il est beau pour certains, repoussant pour d’autres, mais qu’importe… S’il porte la taille de son père, il en porte également la peau blanche, quant à ses yeux et ses cheveux, il les a pris de sa mère. Les cheveux brun foncé, comme noir, lisse, ces incroyables cheveux qu’on les japonais. Il possède également les même yeux noisette qu’elle, quoique moins foncé, camouflé derrière une paire de lunette de vue. Il est classe, il est simple, il est décontracté, il s’habille au gré de ses envies...

Il dit ne pas avoir de vie extraordinaire, d’autres diront que si, d’autres encore diront qu’il est trop modeste pour l’avouer et d’autres que c’est juste un prétentieux. Il est né au Japon, dans la ville de Tokyo. Sa mère y était politicienne tandis que son père, originaire d’Amérique, est un grand chirurgien. Ils se sont connu par hasard, alors qu’ils buvaient chacun de leur côté un verre dans un bar. Cela faisait seulement quelques mois qu’il était là, son japonais était encore médiocre et bien vite ils ont commencés à discuter. Elle l’a aidé, puis ils se sont rapproché avant de s’aimer. Ils se sont marié, deux ans après, puis vint la naissance de leur premier et dernier fils, un an plus tard.

Enfant, il a toujours été sage. Enfant il ne se plaignait jamais, il obéissait, faisait bonne figure lors des réceptions et sortie au restaurant. Il a toujours été poli, courtois. Il n’a jamais blessé qui que ce soit, même lorsqu’on le blessait. Il ne rendait jamais les coups mais cela changea lorsqu’il arriva au collège. Il apprit à se défendre, ne montrant son vrai visage que lorsqu’il était sûr que personne ne le verra. Il s’est battu, il s’est amusé, il a joué. Il a appris de nouvelles choses, le gosse de riche. Et peu à peu, il s’est dérivé de sa petite vie d’enfant modèle, sans que jamais ses parents ne le sachent…

Sa vie a continué, jusqu’à l’année de ses quinze ans. Son père ayant reçu une promotion qu’il ne pouvait refuser, à Londres. Fort heureusement, l’adolescent savait parfaitement parler anglais, son père utilisant régulièrement cette langue. Bilingue, il n’eut aucun mal à s’intégrer. En réalité, ce fut bien plus facile pour lui d’intégrer une école à Londres que ses années de scolarité au Japon. Nullement jugé par sa taille, qui semblait plus en norme dans ce pays, il fut bien plus tranquille, même si certains avaient tendance à venir le chercher, comme tout bon adolescents qu’ils sont, à vouloir trouver un souffre douleur, mais cela ne prenait pas avec lui, non, il ne se laisse jamais faire, plus faire. Et sa routine continue ainsi, jusqu’à ce que ses parents lui changent d’école pour un lycée bien plus prestigieux, Liberum College.

Il débuta son année de seconde là-bas, il y rencontra bien vite à adolescent qui voulut l’aider à s’y retrouver. Ils passèrent du temps ensemble, beaucoup de temps ensemble. Ils s’aimèrent, du moins, c’est ce qu’on pouvait croire. Il s’est fait à ce système, à ce petit jeu qu’avait lancé les étudiants en déviant le système pour le mettre à leur avantage. Il a passé une année là-bas, avec celui qu’on pouvait qualifier être son petit-ami. Pourtant il était distant. Leur relation ne semblait aller que dans un sens. L’aimait-il ? Il n’en sait rien, ce genre de sentiment est bien étrange pour lui. Mais l’année s’écoula, les grandes vacances étaient là et ils se quittèrent, le temps de ces vacances. Que s’est-il passé tout ce temps ? Vous le saurez prochainement...