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Mar 25 Juil - 21:17
Wayne & Er'rilI'll Prevail

Linceul du mort, déposé sur ton visage, on jurerait une mariée fantôme. Loin de l'inexpressif masque immaculé, le linceul lui, donne à voir son lot d'émotion. Un bien meilleur choix, Er'ril, face à quelqu'un capable de te faire vaciller si facilement. C'est ainsi que tu te présentes à la fin d'un cours de théâtre, celui dispensé par M. Dilworth. À quoi peux-tu bien t'attendre ? Quel est ton but ? Régler tes comptes. On pourrait croire qu'une fois encore, c'est dans une attitude bien véhémente que tu te diriges une nouvelle fois vers cet homme, mais loin d'être dans ce genre de dynamique, il se trouve qu'aujourd'hui, tu es là pour t'excuser, pas à lui, mais pour toi. Il faut que ce soit à ses oreilles que le message parvienne pour que tu puisses t'exorciser de tes doutes et de ta grande hystérie. Elle te dévore, bien trop facilement te voilà emporté par cette tempête aux contours humanoïdes. Tu n'as plus à le supporter, tu viens t'en défaire dans l'instant.

« Quand tu regardes l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi. », l'enflure aura osé rappelé à ta mémoire cette citation. Il n'a pas tout à fait tort, c'est ce qui démet se fort tes entrailles, ce qui te coûte le plus à admettre. Il aura fallu attendre un conseil avisé de sa part pour y prendre garde. Tu fais n'importe quoi et flamboyant d'une honte bouillonnante, tu viens t'en laver. Louable ? Pauvre âme infortunée. Tu es bien loin du compte. Le regard plein d'une détresse, dominante, que tu joues, teinté par tes réelles émotions, annexes, colère, acceptation, rancœur. Tout ceci cohabite dans tes yeux dans un chaos ma foi bien organisé. Va. Er'ril, fait ce ne peut être fait par un autre. C'est le menton haut, le visage magnifiquement fermé & craquelé que tu observes le flot des élèves se tarir, puis se couper. Tu décides d'entrer, il doit bien rester quelques retardataires, deux à trois élèves dans le meilleur des cas. D'un pas résolu, tu approches du bureau.

Stress du dernier instant. Mal de l'ultime moment. Trac de l'artiste. C'est boule au ventre que tu te lances dans ton explication, toujours bien cintré, droit, sans courbures ou failles. Cependant, on peut sentir ton cœur étrangement trembler sur ta bouche.

« Je me présente à vous, dans l'espoir que vous m'excusiez pour mon comportement, dans une formulation volontaire pompeuse, de rigueur lorsque l'on s'adresse à une personne de votre stature. »

Sursaut de malice, espièglerie salvatrice, le poids envolé de ta poitrine lorsqu'en trois mots et demi ta phrase passe d'une élégante (sans doute un peu trop) lettre d'excuse à une bonne pique lancé avec adresse. Il se trouve que c'est lors de ton discours que ton sourire fend ton linceul, il est si dur de ne pas craquer face à lui, la tentation est trop grande.

« Malgré l'outrecuidance dont je peux faire preuve, c'est très sincèrement que je m'adresse à vous, si ce genre de fantaisies sont à mon sens acceptables (en ce sens que j'en assumerais les éventuelles conséquences), c'est concrètement pour cet incident, l'autre soir, que je viens platement vous demander pardon. »

Le linceul est comme intacte. Un peu de pitié, de regret, une touche de culpabilité dans la façon que tu as de froisser mon jean en le saisissant de mes doigts. Il te semble avoir réussi ton entrée, comment faire mieux ? Aura-t-il fallu en faire un peu moins ? Se sentir plus atterré ? Être convenable, compatissant, débonnaire peut-être ? Il aurait peut-être, encore, fallu que tu sois réellement affecté par son sort, ce qui pouvait être advenu du dos de sa main, de l'état dans laquelle il était parvenu à la récupérer, ou non. Mais rien de tout cela. Aussi, si le discours ne sonnait pas faux, car tu venais réellement chercher le pardon, pour toi, comme nous l'avons déjà évoqué, il y a quelque chose qui cloche dans le ton de ta voix, dans la manière qu'ont tes cordes vocales de se frotter et de vibrer. Pourtant, il y a tout, tout est là, en place, envoyé au bon moment, les signaux contraires qui surgissent du plus profond de tes pupilles, tout. Tu baisses respectueusement la tête, saluant par-là même ton interlocuteur, le geste accompagnant également la fin de ta phrase, signant la fin de ton intervention.

Er'ril O'Brien
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Mar 1 Aoû - 23:43



You're a basic bitch — Wayne Dilworth Red_cu10
Basic Bitch

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Feat.
Il était presque satisfait par l'accalmie engendrée par l'absence de rencontre avec le gamin irrévérencieux. Blessé, il avait guéri, mais rien ne lui ferait oublier les regards curieux, invasifs par leur persistance. Un simple regard avait fait se détourner les moins téméraires, pour les autres, il avait fallu se contenter de les ignorer quand quelques mots habiles n'avaient pas suffi à les faire se désintéresser de ce pansement. Charognards avides de ragots, de commérages stupides...

Donc, oui, satisfait de sa paix retrouvée, il l'était, pourtant une part de lui persistait avide d'un nouvel affrontement, insatiablement désireux de sonder cet être et de le pousser lentement dans l'abîme. Non, tout compte fait, il ne souhaitait pas l'y pousser, plutôt l'y voir plonger seul...

Les jours passèrent, se faisant semaine. Sa peau avait repris son apparence saine, seule persistant cette cicatrice, marque indélébile d'un affrontement à l'issue douce-amère. La cloche sonna, achevant le cours ; ses doigts tapotèrent sur le bois du bureau, faisant danser la marque sur le dos de sa main. Ce cours s'était plutôt bien passé, en comparaison avec le contenu du reste de l'année ; les élèves travaillaient en autonomie, rangeant rapidement leur matériel, certains plus lents traînassaient encore, mais nul ne restait plus que nécessaire dans cette salle. En théorie il allait donc pouvoir profiter de la fin de sa journée paisiblement... Sauf qu'en théorie seulement tout se déroulait bien...

Silhouette plus pressentie que réellement aperçue comme entrant en son sanctuaire, il releva les yeux de ses documents, l'observant, planté-là, devant son bureau, en apparence terriblement sûr de lui, le port étrangement altier. Cet être attisant désespérément sa curiosité. Il ne s'était pas attendu à le voir revenir à lui en rampant et tremblant de terreur, à vrai dire,
il ne s'était pas même attendu à le voir tout simplement revenir ; il l'avait espéré, sans doute,
mais rien de plus, finalement satisfaisant en passade distrayante.

Mais il était donc là, irradiant d'une fierté que sa voix indiquait un instant feinte, fébrilité indécise s'effaçant rapidement. Il s'était demandé une seconde s'il allait effectivement avoir le droit à de simples et banales excuses, pourtant bienvenues. Non, c'eut été trop simple, trop fade, trop peu cohérent avec le personnage qui lui faisait face avec l'air de connaître son rôle à la perfection.

Il l'écoutait, donc, spectateur, dans une posture presque trop détendue compte tenu de leur dernière entrevue, finalement seigneur en ses terres, peu inquiété... Son regard suivait le jeu,
le geste, observait naître et mourir l'émotion, attentif aux variations de cet air qui, par instant contrit, se trouvait la seconde suivante bien irrévérencieux. Quasi perfection seulement écaillée par un regard rétif. Légère révérence, fin de la performance.

Un fantôme de sourire vint étirer ses lèvres, satisfait en quelques sortes de cette prestation. Il se redressa dans son siège, ses mains se croisant, le dos de celle blessée bien en évidence.
    - Bonsoir à vous également. Non, vous ne me dérangez pas O'Brien, je n'avais effectivement rien de prévu de mieux que de vous écouter une nouvelle fois m'exposer votre incorrection. Prenez donc une chaise et installez-vous, que nous puissions en discuter.
D'un geste de la main, il balaya la salle vide, les chaises ne manquant pas.
    - Fait prodigieux, vous manquez les manières les plus communes, et ce même quand vous venez cherchez le pardon auprès de moi.
Pardon qu'il n'allait sûrement pas lui accorder sans s'être diverti avec son sentiment de culpabilité, si tant était qu'il en existait un chez ce jeune homme.
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Wayne Dilworth
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Ven 4 Aoû - 16:00
Wayne & Er'rilI'll Prevail

Masque de poix. N’être que soi. Guide égaré. L'ambiance reste sereine. Il m'envoie quelques piques, réponses adéquates et au combien polies à mon introduction. Je les ignore d'un revers de main, elles ne sont qu'apparat, formule de politesse entre cyniques obséquieux. Je retiendrais donc l'essentiel, prendre place, passer aux choses sérieuses, le couplet suivant de la chanson qu'il me tient confirme mes suppositions. J'examine la salle, à la recherche d'une assise confortable. Un fauteuil s'impose à moi, un petit sourire perturbe l'harmonie de mon visage lorsque je me dirige pour m'en emparer.

Il m'a tout l'air d'être particulièrement confortable, je n'aurais pas aimé un face-à-face où même mon siège me rappelle la différence élève, professeur, qu'il y a entre nous, en plus du côté du bureau sur lequel je m'installe. Je soulève le fauteuil par le dossier, laisse traîner les pieds de devant au sol, dans un bruit de frottement aussi agréable qu'un bulldozer. Un mouvement de poignet accompagné du bras et le fauteuil bondit sur ses quatre pieds, prêt à recevoir mon séant princier. Je dévisage Wayne, de toute la hauteur que m'offre mon mètre moins vingt avant de m'installer.

Je m'avachis bêtement, bazardant mes doc sur le bureau avec une aisance et un naturel tout particulier. Le loup est de sortie, ce soir, c'est théâtre, grand spectacle, la salle affiche complet. J'ai le regard qui pétille, sémillance des fous, un sourire plus vaste s'empare de mon visage. Je donne un air décontracté, je ne pense pas nécessairement à mal, même si chacune de mes actions jusqu'ici respire le défi et le manque de respect envers mon interlocuteur, ce n'est pas nécessairement consciemment que je mets à mal le peu de santé mentale qu'il lui reste.

« Je vais vous dire, je suis principalement venu ici pour calmer le jeu. Du moins, je venais pour ça, mais comme je vous accorde un tant soit peu d'intelligence, je pense que vous aurez compris que je ne m'excuse pas vraiment, du moins, sans le moindre remord. Je suis sûr que vous pouvez facilement imaginez ce que c'est, n'est-ce pas ? » un rire évident déchire le rideau, ça y est les artistes vont pouvoir déballer tout ce qu'ils ont, on entre véritablement en scène. Je me sens juste bien, j'adore les jeux de rhétorique, ce n'est que le jeu que je viens chercher ici, c'est si agréable, puis on a un véritable adversaire, un de la pire (ou la meilleure ?) espèce qui plus est.

Si je lance quelques piques au hasard, grillant le l'atout, c'est surtout pour prendre du plaisir, pimenter la chose, pas pour nécessairement blesser l'autre, aussi, je pense que s'il se trouvait profondément offenser par mon comportement, je ne saurais pas comment aborder la chose. L'idée traverse mon esprit, je n'y songe pas vraiment, cependant, la réponse immédiate à un problème informulé sera : sortir une cigarette de son paquet. Instinctivement, je sors une cigarette, comme lorsque l'on a une bonne conversation avec de vieux amis, ça donne envie, sans pour autant ressentir la nécessité de l'allumer. Je joue avec, entre mes doigts, puis la place entre mes lèvres, le regard exempt de la moindre trace de sadisme.

« Comment va votre main, monsieur ? », stupide cerveau. Je sors une cigarette, vois une cigarette, l'associe à la brûlure de cigarette, donc à la main de Wayne et je me préoccupe alors de me renseigner sur son état quand c'est moi qui avec une cigarette, l'une de celle qui trône fièrement sur ma bouche, qui l'ait brûlé. Un flash. Un peu de rouge s'empare de mes pommettes et de mes joues. C'est stupide, comment peut-on être aussi con. Je reste là, badaud. Le public est consterné.

Er'ril O'Brien
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